Encadrer la résolution de conflits

Dans une situation de conflit, il est déconseillé de revêtir les habits « juge », « arbitre » ou « médiateur » En effet, ce type de posture mène trop souvent à résoudre le conflit à la place des personnes concernées.

À l'opposé, « encadrer » et « faciliter » constituent des actions plus prometteuses, dans la mesure où elles illustrent mieux le type d'intervention qui permet à un enseignant d'outiller les personnes vivant un conflit à le résoudre eux-même.

Pourquoi s'impliquer?

Plusieurs raisons militent en faveur de votre implication en cas de conflits.

Le conflit : opportunité d'apprentissage

Dans la mesure où la capacité de travailler en équipe fait partie des objectifs du cours ou du programme d'études dans lequel il s'inscrit, vous avez une part de responsabilité dans le développement de ces habiletés, ce qui inclut l'accompagnement dans le développement d'habiletés en gestion de conflits comme la collaboration, le compromis, la communication, l'écoute, l'identification des causes et des solutions au conflit, etc.

Par ailleurs, les membres de votre classe évoluent dans un contexte relativement proche de ce qu'ils vivront en milieu professionnel. Dans la mesure ou vous jouez raisonnablement bien votre rôle d'encadrement, votre implication dans un conflit peut faire la différence entre un apprentissage en surface ou en profondeur de cet aspect incontournable du travail en équipe. Lorsqu'on sait que les capacités de travailler en équipe sont hautement valorisées dans le milieu professionnel, nul doute que vous avez un rôle important à jouer dans le développement de cette compétence!

Une enseignante discute avec des élèves
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Activez votre 6e sens

Pour plusieurs raisons, les membres d'une équipe n'auront peut-être pas le réflexe de se livrer à vous, et ce, même si le conflit paralyse leur fonctionnement. Ainsi, restez à l'affût des signes de tension dans une équipe comme l'ambiance générale, le ton utilisé se parler ainsi que les reproches directs ou voilés qui sont lancés.

Par ailleurs, il faut parfois insister pour que les membres d'une équipe acceptent de crever l'abcès et de vous parler directement du problème. Dès lors, une première façon efficace de les aider consiste à résumer les problèmes qui sont soulevés, à donner la parole à tous les membres (y comrpis les timides) et à les inviter à brainstormer sur les solutions.

Un groupe d'étudiants discute avec l'enseignante qui se tient en retrait
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Post-scriptum : parfois, c'est aussi une question de perception

Réviser ses attentes?

Il peut être avisé de questionner les membres d'une équipe par rapport à leurs attentes. En effet, une partie de la solution se trouve peut être dans la révision des attentes que certains entretiennent à l'égard de leurs pairs. Au final, ces collègues ont peut-être à rendre leurs attentes plus réalistes et/ou respectueuses des façons de faire de chacun. Dans une équipe, tous les membres ne travaillent pas autant, de la même façon et aussi bien! S'il est normal d'en ressentir de la frustration, il faut aussi se rappeler que ces différences sont inhérentes à toutes les équipes de travail.

Ainsi, sans nécessairement accepter cette situation sans rien dire, certaines personnes ont aussi à développer une plus grande tolérance et un peu plus de souplesse par rapport à leurs collègues qui travaillent peut-être différemment ou moins bien qu'eux : cela leur sera bénéfique autant dans l'immédiat que pour leur vie professionnelle.

Un personnage réfléchit