Vous venez d’être nommé  assistant au directeur du magasin La  fourchette économe (du Groupe Alimentation Qualité - GAQ) dans le quartier  Côte-des-Neiges. Vos principales fonctions consistent à épauler ce dernier en  regard de la gestion financière et des opérations. De plus, en raison de vos  qualités relationnelles exceptionnelles, le directeur vous a également confié  toute la responsabilité des relations du travail et de la gestion des  ressources humaines du magasin. Connaissant votre peu d’expérience dans ces  domaines, il prend soin de vous préciser qu’il vous sera toujours possible de  faire appel aux experts en ressources humaines (RH) qui travaillent au siège  social de GAQ. Il ajoute que ceux-ci pourront vous conseiller et vous assister  dans vos différentes activités de GRH telles que l’embauche de salariés,  l’évaluation de leur rendement, la gestion des employés difficiles, la négociation  collective ou encore, la résolution de grief. D’ailleurs, ajoute-t-il, l’équipe  RH de GAQ vient tout juste de mettre en place un forum de discussions de type  communauté de pratique destiné aux responsables ressources humaines des  magasins. Il est désormais possible d’utiliser ce forum afin de poser des  questions aux experts RH et de partager avec les responsables RH des autres  magasins connaissances et expériences. 
À peine une semaine après  votre entrée en fonction, vous recevez un appel de Amélie Bédard, déléguée  syndicale et responsable des griefs du syndicat local du magasin. Celle-ci vous  demande si vous êtes prêt à la rencontrer lundi le 20 novembre afin de discuter  du grief de Venise Dufour. Elle vous rappelle qu’en vertu de l’article 7.02 de  la convention collective vous êtes tenu de signifier au syndicat votre décision  par écrit dans les 7 jours qui suivent la réception du grief. Sinon, il sera  possible de soumettre le grief à l’arbitrage selon la clause 8.01 a. Pris de  court, vous acceptez de la rencontrer même si vous n’avez aucune idée de ce  dont elle parle. Vous fouillez sans tarder dans votre pile de papiers qui vous ont  été remis par le directeur lundi matin. Vous y trouvez un le grief de Venise  Dufour ainsi que la convention collective. Vous ouvrez celle-ci et cherchez les  clauses 7.02 et 8.01 a. qui se lisent comme suit : 
Mais plus vous lisez ces clauses et prenez connaissance de la convention collective, plus vous êtes mêlé. Vous voudriez bien demander de l’aide au directeur, mais il est à l’extérieur et revient seulement mardi matin. Vous devez vous résoudre à partir du bureau en ce vendredi soir avec le dossier de Venise Dufour sous le bras.
Avant de quitter le bureau, vous utilisez le forum de discussion pour demander à un participant comment il est possible de régler un grief. Coup de chance! Claire, une agente relations de travail du siège social est en ligne. Elle vous donne les indications suivantes :
Dans un cas comme dans l’autre, Claire insiste sur l’importance de bien justifier votre décision en précisant chacun de vos arguments et en vous appuyant toujours sur les clauses de la convention collective. Il est nécessaire de procéder ainsi pour éviter qu’une entente avec le syndicat ouvre de nouveaux droits ou encore, afin de préparer les audiences devant l’arbitre.
Plus confiant, vous partez avec votre dossier pour la fin de semaine. Un imprévu vous empêche cependant de consacrer le temps nécessaire à l’étude du grief. Vous êtes ainsi pris de court lundi matin lorsque Amélie Bédard se présente à votre bureau et vous demande «Et puis, on le donne le poste d’assistante-gérante à Venise Dufour?». Craignant de commettre une erreur vous lui répondez «Non, il n’en ait pas question. La décision prise par Émilie Côté était tout à fait justifiée ». Ce à quoi elle rétorque : «Si c’est votre dernier mot, ça sera à l’arbitre de grief de décider!». Vous n’avez donc plus le choix. Vous devez maintenant préparer vos arguments pour défendre la décision de l’employeur devant l’arbitre.
Documentations complémentaires :